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The Chaser [Chugyeogja]

Joong-Ho, proxénète, s’agace de la disparition de quelques-unes de ses employées et de l’argent qu’il leur avait avancé. Retrouvant ses réflexes d’ancien flic, il décide d’enquêter et se retrouve vite confronté à l’inattendu. Ce thriller coréen met en lumière l’obscurité de la nuit urbaine et de l’âme humaine. L’anti-héros, dont la soif de justice est purement égoïste, devient sympathique à mesure qu’on découvre la pourriture qui l’entoure. L’action est haletante, les événements s’enchaînent à un rythme soutenu et la violence, parfois à la limite du soutenable, vient s’ajouter à la tension générale.

J’en ressors fatigué.

De : Hong-jin Na 2h03

Avec (entre autres) : Yun-seok Kim, Jung-woo Ha, Yeong-hie Seo

Coco

Coco est un homme d’affaires qui a réussi et qui le montre. À l’occasion de la réception qu’il donne pour célébrer la légion d’honneur qui vient de lui être remise, il annonce à ses convives la prochaine fête qu’il organisera et dont il promet qu’elle sera inoubliable : la bar-mitsva de son fils.

Les jeux de mots incessants mais pas inspirés indiquent au spectateur qu’il s’agit d’une comédie. Gad Elmaleh, qui interprète le rôle-titre, réalise et signe le scénario, m’a plu dans beaucoup de films (Olé, La doublure, Hors de prix) et m’a bluffé dans ses spectacles comiques de haut vol.

Ce coup-ci, il m’ennuie. Il reste quinze minutes, je m’en vais.

De : Gad Elmaleh 1h35

Avec (entre autres) : Gad Elmaleh, Manu Payet, quarante-trois secondes de Gérard Depardieu

Une famille brésilienne [Linha de passe]

Les héros de cette histoire sont les membres d’une fratrie hétéroclite qui n’ont en commun que la mère et le foyer. L’action se déroule à Sao Paulo, une mégapole brésilienne où ces frères empruntent des itinéraires bien différents. Deux travaillent, avec plus ou moins de conviction. Le troisième rêve d’une carrière de footballeur, ce qui enchante sa mère, fan enflammée des Corinthians, une équipe de la ville. Quant au petit dernier, il fait l’école buissonnière et rêvasse d’un bus à l’autre.

Le film de monsieur et madame Walter Salles (monsieur a acquis une notoriété avec Central do Brasil et il a notamment réalisé Carnets de Voyage), loin des belles plages et du carnaval, montre la dure réalité d’un Brésil pauvre, sans passer par la case «favela». Les personnages illustrent diverses facettes du pays et permettent d’évoquer l’évangélisme, la passion du futbol, l’absence des pères et d’espoir. L’ensemble se révèle presque trop métaphorique pour être totalement émouvant.

De : Walter Salles et Daniela Thomas 1h53

Avec (entre autres) : Sandra Corveloni, Joao Baldasserini, Vinicius de Oliveira, José Geraldo Rodrigues, Kaique Jesus Santos

24 City [Er shi si cheng ji]

Un document sur la fermeture et la destruction d’une usine aéronautique militaire bientôt remplacée par un complexe immobilier, en Chine. Le film présente les témoignages d’anciens ouvriers, qui mettent en exergue leur attachement au passé collectiviste et leur détresse devant l’abandon de ce passé. S’ajoutent à ces vrais témoignages des performances d’acteurs, ajoutant la fiction à la réalité.

C’était le printemps et j’attendais avec impatience ce nouveau film de Jia Zang-Ke, dont les images m’impressionnent depuis que je l’ai découvert. Le film offre un portrait de la Chine, brossé par ceux qui l’aiment et qui souffrent ou ont souffert de cet amour. Encore une fois, les images m’ont ravi. Il y a toujours quelque chose à voir à l'arrière-plan, toujours un fourmillement de détails, ici amplifié par le tournage en numérique. Cependant, malgré la richesse du propos, la forme austère du documentaire et surtout l’aspect répétitif m’ont un peu lassé, m’ont laissé un goût un peu amer. Celui de la déception.

De : Jia Zhang-Ke 1h47

Avec (entre autres) : Joan Chen, Tao Zhao, Liping Lü

Le déjeuner du 15 août [Pranzo di ferragosto]

Gianni, cinquantenaire un peu usé, vit avec sa mère en fin de carrière dont il s’occupe patiemment. La veille du 15 août, une fête importante en Italie, tandis que la chaleur étouffe Rome, il se voit confier, bon gré mal gré, quelques responsabilités supplémentaires. Le réalisateur-scénariste-acteur porte un regard tendre sur la vieillesse, éclaire ce qui paraîtrait sombre à d’autres yeux. Dans le générique de fin, il est d’ailleurs écrit : «film d’intérêt général». L’ambiance se veut légère, on sourit parfois, à défaut de s’esclaffer, mais l‘ensemble manque un peu d’énergie, comme si l’oeuvre souffrait elle-même de la chaleur estivale. En moins d’une heure et vingt minutes, on ne devrait pas avoir le temps de s’ennuyer.

De : Gianni Di Gregorio 1h16

Avec (entre autres) : Gianni Di Gregorio, Valeria De Franciscis

Volt, star malgré lui [Bolt]

Volt remue la queue, mord dans une carotte en mousse et aboie. C’est un chien (après Marley, j’enchaîne les aventures canines !) mais en images de synthèse celui-là, et dans une production Walt Disney. Il a pour particularité d’être le héros invincible d’une série télévisée, jusqu’à ce que le destin l’emmène aussi loin que possible des plateaux hollywoodiens... à New York !

Ça ne concurrence pas Wall-e ou les Indestructibles mais j’ai avalé avec plaisir ce cocktail d’action, d’humour et d’aventures. La qualité des images et le fourmillement de détails visuels font que j’oubliais parfois qu’il s’agissait d’un film d’animation.

Un seul point charbonneux, le retour de la chanson dans le Walt Disney (savamment oubliée dans les Pixar), incongrue dans le film et franchement niaise (jugez-en vous

même) qui nous apprend qu’«Un chat, un chien et un rongeur, c’est la recette du bonheur!».

De : Byron Howard et Chris Williams 1h35

Avec (entre autres) les voix de : John Travolta, Miley Cyrus

L’enquête - The International [The International

Celui qui a traduit le titre n’était visiblement pas satisfait de son travail puisqu’il y a accolé l’original. Il s’agit donc d’une enquête internationale menée conjointement par Interpol-Clive Owen et le FBI-Naomi Watts et portant sur les agissements criminels d’une banque luxembourgeoise. On voyage donc de Berlin à Milan, en passant par Lyon et New York, mais sans se presser quand même. C’est sympathique sans être palpitant. La scène au Guggenheim de NY vaut cependant son pesant de pop-corn.

De : Tom Tykwer 1h58

Avec (entre autres) : Clive Owen, Naomi Watts

Harvey Milk

Au début des années 70, à San Francisco, Harvey Milk décide de s’engager en politique afin de représenter la communauté homosexuelle. Il deviendra une figure majeure du mouvement gay aux Etats-Unis. L’éventuel suspense est tué dès les premières minutes du film, qui résument la carrière et révèlent l’assassinat du personnage. La suite offre dix ans d’une vie condensés en deux heures d’un film aux allures de documentaire. On apprend un peu, on se divertit peu.

De : Gus Van Sant 2h07

Avec (entre autres) : Sean Penn, James Franco, Josh Brolin

Watchmen

Une bande de superhéros en préretraite contemplent d’un œil désabusé une Amérique tétanisée par la guerre froide. L'un d'entre eux, le Comédien, se contente de regarder la télévision.

Cette fresque sombre, grandiose, outrancière et violente m'offre deux heures et demie de plaisir cinématographique. J’aime les personnages colorés, les dialogues rustres, l’ambiance noire et l’histoire raffinée. Quant à la musique... ça débute avec Bob Dylan et ça s’achève avec le Requiem de Mozart. Entre les deux, le film transcende les genres, mélange le fantastique et le politique, l'enquête méthodique et l'humour cynique, la romance pure et la violence dure. Le réalisateur avait auparavant commis 300 mais je lui pardonne totalement car Watchmen me passionne autant qu'il m'impressionne.

De : Zach Snyder 2h43

Avec (entre autres) : Jeffrey Dean Morgan, Malin Akerman, Billy Crudup, Jackie Earle Haley

Marley & moi [Marley & me]

Afin de proroger son désir naissant d’enfanter, John offre à sa belle épouse un chien qu’ils appelleront Marley. À trente ans et pour la première fois de ma vie, je suis allé voir un film dont un animal tenait le rôle-titre. Présentant les atours d'une classique comédie américaine formatée, j'ai néanmoins été attiré par la présence d'Owen Wilson et pas rebuté par celle de Jennifer Aniston, qui ne m'a pourtant pas fait rire depuis Friends.

Verdict: rien d'inoubliable. La comédie s'estompe rapidement et la vie du chien est un prétexte au portrait d'un sympathique couple de journalistes confronté à la vie de famille et aux choix de carrières. J’ai apprécié le personnage du rédacteur en chef (Alan Arkin). On dit parfois qu’un réalisateur doit aimer ses acteurs, celui qui a fait ce film aime sûrement son chien.

De : David Frankel 1h40

Avec (entre autres) : Owen Wilson, Jennifer Aniston, Alan Arkin, Eric Dane, Clarke Peters

Boy A

Un film anglais assez glauque qui raconte l’histoire d’un jeune homme qui sort de prison après avoir été incarcéré à l’adolescence. Aidé par son conseiller en réinsertion (Peter Mullan ,excellent), il tente de se construire une nouvelle identité pour échapper à son passé. Un passé qui ressurgit en lui, lorsqu’il souffre de ne pouvoir se dévoiler aux gens qu’il aime et qui nous est lentement révélé au fil du scénario. Un film touchant mais peu réjouissant.

De : John Crowley 1h40

Avec (entre autres) : Andrew Garfield, Katie Lyons, Peter Mullan