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Tellement proches

Nathalie et Alain arpentent bruyamment les rayons d’un magasin de meubles suédois. Parents de deux enfants, ils forment un couple essoufflé. La seule évocation du dîner à venir chez le frère de Nathalie exaspère Alain. La soirée s'annonce bien !

Les relations familiales, ses affres et ses mesquineries représentent un sujet de prédilection pour les comédies, notamment françaises. Néanmoins, celle-ci sort du lot, grâce à des personnages fouillés et des situations rocambolesques. Parfois touchante, l’histoire privilégie toujours l’humour. Je m’incline devant Vincent Elbaz, encore impeccable dans un rôle pas si facile.

De : Eric Toledano et Olivier Nakache 1h42

Avec (entre autres) : Vincent Elbaz, Isabelle Carré, Omar Sy, François-Xavier Demaison

Jeux de pouvoir [State of Play]

Dans la nuit de Washington, un homme court pour échapper à la mort. En vain. Le lendemain, Cal McAffrey, journaliste brillant, se rend sur les lieux du crime pour écrire un article. Au même moment, la vie de Sonia Baker ne semble plus tenir qu’à un fil, fragile. Elle est l’assistante de Stephen Collins, sénateur en vue et ami de longue date de Cal...

Le suspense ne faiblit pas au cours de cette enquête palpitante. Russel Crowe, en reporter expert, promène son imposante silhouette dans ce thriller dynamique et intelligent. Une agréable balade qui explore poliment les arcanes politiques tout en exhibant quelques organes de la presse.

De : Kevin Macdonald 2h07

Avec (entre autres) : Russel Crowe, Rachel McAdams, Ben Affleck, Robin Wright-Penn

Very bad trip [The hangover]

Tracy essaie désespérément, à quelques heures de son mariage, de joindre son futur époux, parti enterrer sa vie de garçon à Las Vegas. Le coup de fil qu’elle va recevoir n’a rien de rassurant.

Dans ce «teenage-movie» pour et avec des trentenaires, tout est permis. L’histoire de ces quatre potes lâchés dans Las Vegas part dans tous les sens, les surprises se succèdent et les éclats de rires s'enchaînent. Les acteurs, pour la plupart méconnus, se révèlent impeccables en dépit de rôles évidemment caricaturaux. Car l'outrance s’avère complètement assumée et sans ajout de morale dégoulinante ou de prétexte romantique. Une comédie déjantée et dotée d'un final inoubliable.

De : Todd Phillips 1h30

Avec (entre autres) : Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis, Heather Graham, Mike Tyson, Justin Bartha

Notorious B.I.G. [Notorious]

Bien avant d’entrer dans la légende du rap américain, Biggie Smalls était un petit garçon trop couvé par sa mère et pas assez par son père et qu’on appelait Chris Wallace. À 11 ans, il entonna ses premières chansons puis entama une carrière précoce dans le trafic de drogues.

Le type derrière moi n’arrête pas de remuer. Pendant ce temps, cette biographie m’apprend qu’entre les histoires de fesses et quelques prouesses en rime, les figures de la scène hip hop U.S friment. Le type derrière moi s’agite de plus en plus. Il se met à parler tout seul maintenant. Je ne dis rien, il a l’air patibulaire et je ne suis pas téméraire. Enfin, le film s’achève et le mythe souffre, fatalement. Quant à moi, je souffle et je me lève.

De : George Tillman Jr. 1h55

Avec (entre autres) : Jamal Woolard, Derek Luke, Angela Basset, Dennis White

Sunshine Cleaning

Passée la scène d’introduction, on découvre Rose, femme de ménage chevronnée, maman d’un petit garçon, puis sa soeur Norah, serveuse rebelle qui habite avec leur père Joe.

On ne s’apitoie jamais sur ces deux femmes à qui le destin n’a pas fait de cadeaux. Car elles luttent pour rendre leur vie meilleure et vont jusqu’à effectuer un travail pas comme les autres. Ce pourrait être un drame sauf que l’humour s’invite. Je bâille un peu mais ce film est définitivement plus sympathique que pathétique.

De : Christine Jeffs 1h20

Avec (entre autres) : Amy Adams, Emily Blunt, Alan Arkin, Clifton Collins Jr.

Étreintes brisées [Los abrazos rotos]

Dans un appartement à Madrid, une jeune et belle femme lit le journal à Harry Caine, un scénariste qui fut autrefois réalisateur avant de perdre la vue. Ce dernier apprend le décès d’Hernesto Martel, un riche industriel qu’il a connu. Qui était cet homme ? Et qui était Lena, cette magnifique secrétaire qui aspirait à devenir actrice ?

Ces questions trouveront des réponses dans les différents flash-backs qui constituent l’essentiel du film. L’histoire semble écrite pour son actrice principale: Penélope Cruz inonde la salle de sa beauté, elle m’hypnotise, elle m’entraîne dans le tourbillon de ses tourments, mon sang ne fait qu’un tour. Le drame qui se noue à l’écran me donne des noeuds à l’estomac et pourtant, je ne peux contenir mon sourire.

De : Pedro Almodovar 2h09

Avec (entre autres) : Penélope Cruz, Lluis Homar, Blanca Portillo

Lascars

José et Tony rêvaient de vacances loin de leur cité. Mais les deux galériens voient leur plan s’évaporer dans la chaleur de l’été.

Ce long-métrage d’animation français est parfaitement réalisé. Les dessins ne manquent pas de singularité et l’on sent un grand souci du détail dans cette comédie. Néanmoins, l’histoire me parait un peu légère et les dialogues n’apportent que peu de poids à l’ensemble. Même si quelques répliques font mouche dans la bouche des acteurs, parfaitement choisis, et malgré une bande-son très réussie et un bon final en musique, on se lasse vite des stéréotypes et des situations qui se répètent.

De : Albert Pereira Lazaro et Emmanuel Klotz 1h36

Avec (entre autres) les voix de : Vincent Cassel, Izm, Frédérique Bel, Omar Sy, Fred Testot, Diane Kruger

Hanté par ses ex [Ghosts of girlfriends past]

Photographe renommé et redoutable Casanova, Connor Mead (Matthew McConaughey) part assister au mariage de son frère, une corvée pour cette homme qui raille l’amour et dénigre le mariage. Mais, à l’instar du Scrooge de Charles Dickens (dans le roman A Christmas Carol maintes fois adapté au cinéma), plusieurs fantômes vont s’assurer d’une fin «politiquement correcte» pour le film. En attendant cette inévitable conclusion, on s’amuse bien. Le personnage principal, méprisable et méprisant, s’évertue à gâcher la fête, à coup de maladresses et de sarcasmes. Et bien que l’histoire soit totalement prévisible, les dialogues dérapent agréablement. Quant aux apparitions de Michael Douglas, en dandy séducteur d’un autre âge, elles m’ont véritablement réjoui.

De : Mark Waters 1h40

Avec (entre autres) : Matthew McConaughey, Jennifer Garner, Michael Douglas, Robert Forster

Confessions d’une accro au shopping [confessions of a shopaholic]

Rebecca, jeune journaliste pour une revue de jardinage dépense beaucoup plus en vêtements de marque qu’elle ne gagne en faisant son travail. Elle doit passer un entretien d’embauche chez «Alette», un magazine de mode auquel elle rêve depuis toujours de collaborer.

Je regrette bien sûr que cette comédie américaine soit construite sur le désormais classique schéma «tous publics», à savoir deux premiers tiers à dominante comique pour un dernier tiers à consonance «romantique». Néanmoins, on passe plutôt un bon moment, sûrement grâce à la guillerette Isla Fisher, qui parvient à rendre sympathique son personnage d’acheteuse compulsive.

De : P.J. Hogan 1h46

Avec (entre autres) : Isla Fisher, Hugh Dancy, John Goodman, Kristin Scott-Thomas

Looking for Eric

À Manchester, Eric, cinquantenaire fatigué, a perdu le goût de la vie malgré sa passion pour l’équipe de Manchester United. Après un accident de la route, ses collègues et amis tentent de le sortir de sa torpeur. Une mystérieuse apparition poursuit le même but.

Ken Loach, réalisateur expérimenté, décrit une communauté mancunienne modeste mais généreuse. Les difficultés rencontrées par le personnage principal permettent au film d’osciller entre le drame sobre, la douce comédie et même l’histoire d’amour. Un cocktail d’émotions assez rare mais de bon goût, ni trop lourd, ni trop léger et servi par d’excellents acteurs. La conclusion se savoure.

De : Ken Loach 1h59

Avec (entre autres) : Steve Evets, Gerard Kearns, Eric Cantona, Stephanie Bishop, Stefan Gumbs, John Henshaw

Les Beaux Gosses

Il tarde sérieusement à Hervé et Camel, élèves de troisième, de rouler leurs premières pelles.

Ils ont des gros boutons, ils ne suivent pas la mode et ils sont sales. Ces adolescents rennais s’opposent totalement aux parisiens si branchés et proprets du film LOL, autre comédie réussie sur le même thème et sortie il y a peu de temps. Cette différence de style et d’approche n’empêche nullement le film d’être drôle et efficace. Les travers de l’adolescence sont raillés, les professeurs et les parents moqués. Les dialogues pétillent et les personnages, sans ligoter, attachent.

De : Riad Sattouf 1h30

Avec (entre autres) : Vincent Lacoste, Noémie Lvovski, Anthony Sonigo, Alice Tremolières, Irene Jacob

Coraline

Coraline, une petite fille curieuse, explore la mystérieuse maison dans laquelle ses parents et elle viennent d’emménager.

Film d’animation où les personnages sont des figurines animées laborieusement image après image, Coraline mérite sans doute les louanges pour l’immense travail qu’il a demandé. On sent partout le soin apporté, la précision désirée. Néanmoins, je n’ai pas suivi Coraline dans ses pérégrinations. Malgré l’intelligence de certaines scènes et quelques personnages bien peints, je suis resté à la porte de ce monde fantastique et ce conte aux couleurs gothiques ne m’a pas séduit.

De : Henry Selick 1h40

Avec (entre autres) les voix de : Dakota Fanning, Teri Hatcher

Good morning England [The boat that Rocked]

Dans les années 60, Radio Rock, une station pirate émettant depuis un bateau en mer du Nord inonde les ondes britanniques de rock’n’roll, pour le plaisir des auditeurs mais au grand dam des autorités.

Il émane une folie douce de ce film, dont la drôlerie ne rend pas moins sérieux l’hommage rendu au rock. Les acteurs, dans d’inoubliables costumes mi-hippy mi-dandy, semblent se régaler et leur plaisir m’a contaminé. Philip Seymour Hoffman et Nick Frost, deux mastodontes, ont le bon goût de ne pas écraser leurs collègues malgré leur épais talent. J’ai aimé rire au son des sixties.

De : Richard Curtis 2h15

Avec (entre autres) : Philip Seymour Hoffman, Tom Sturridge, Nick Frost, Bill Nighy, Rhys Darby, Rhys Ifans

Terminator Renaissance [Terminator Salvation]

En 2003, Marcus Wright, condamné à mort, signe une étrange autorisation d’utiliser son corps. Quinze ans plus tard, John Connor mène sur une terre ravagée une opération armée contre des machines inamicales.

En dépit de quelques scènes d’action correctes, il n’en demeure pas moins difficile de trouver une originalité à ce film. Le scénario manque de rythme et de fluidité, voire d’idées. Afin de combler ces lacunes, le réalisateur a voulu une ambiance pesante et tenté d’assombrir le jour pour montrer le désespoir de son monde déshumanisé. Autant éteindre la lumière.

De : McG 1h48

Avec (entre autres) : Christian Bale, Sam Worthington, Moon Bloodgood, Michael Ironside

Jusqu’en enfer [Drag me to hell]

Il y a quelques années, la malédiction du Lamia (un démon) emporta un enfant malchanceux. Aujourd’hui, Christine Brown, employée dans une banque espère être bientôt promue. Le Lamia pourrait y trouver à redire...

Tour à tour effrayant et drôle, le scénario transforme la vie tranquille d’une jeune femme en cauchemar. Le réalisateur Sam Raimi qui signe le scénario avec son frère Ivan, réussit l’exploit de faire un film d’horreur sans aucune scène violente. Et malgré la quasi-absence de sang, on se laisse manipuler, on sursaute, on rit et puis on attend la fin avec un sourire complice.

De : Sam Raimi 1h39

Avec : Alison Lohman, Dileep Rao, Justin Long, Lorna Raver