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Salt

Dans une prison nord-coréenne, une américaine subit un panel de cruelles tortures. Elle dit tout haut qu’elle ne sait rien, puis elle le dit tout bas. Son calvaire s’achève lorsqu’on la libère. En fait, elle savait un peu.

Qu’une femme tienne le rôle-titre de ce film d’espionnage n’implique ici aucune subtilité. Le postulat énoncé, l’action prédomine et la production ne lésine ni sur les cascades, ni sur la pyrotechnie. Gentiment rythmée, la première demi-heure passe donc toute seule; pas les deux suivantes, hélas! Car les courses-poursuites lassent et leur accumulation ne remplace une intrigue qui fait du surplace.

De : Phillip Noyce 1h36

Avec (entre autres) : Angelina Jolie, Liev Schreiber, Chiwetel Ejiofor

Le Dernier maître de l’air [The last Airbender]

Sur un coin de banquise, deux adolescents. L’un: chasseur; l’autre: sa soeur. Celle-ci fait des boules de neige sans les mains. Elle est un maître de l’eau. Avec le maître de l’air, elle pourra faire de l’eau gazeuse.

Dire que ça commence mollement serait un doux euphémisme. Dire que cela devient finalement palpitant serait un pieux mensonge. Dire que les lunettes 3D me font mal au nez serait inutile. Dire que je m’ennuie serait une évidence. Dire que le film s’adresse aux enfants serait une piètre excuse. Et dire qu’ils veulent faire une suite...

De : M. Night Shyamalan 1h40

Avec (entre autres) : Noah Ringer, Dev Patel

Tamara Drewe

La campagne anglaise verdoie et les vaches broutent sous le regard hagard de quelques écrivains en mal d’inspiration. Laissant son épouse au four et au moulin, le maître des lieux, auteur à succès, s’en va fourrer sa maîtresse.

Cette comédie «si britannique» a de nombreux atouts pour me séduire. D’abord son sympathique décor bucolique. Puis ses protagonistes cinglés. Son humour cinglant. Enfin, le rôle-titre et son joli minois. Tout va donc pour le mieux jusqu’à ce que l’amour se mêle de ce qui ne le regarde pas. Le film gagne en douceur mais perd l’acidité qui faisait sa saveur.

De : Stephen Frears 1h45

Avec (entre autres) : Gemma Aterton, Roger Allam, Dominic Cooper

Millenium 3 - La Reine dans le palais des courants d’air [Luftslottet som sprängdes]

En plus d’un séjour hospitalier à durée indéterminée, Lisbeth écope de quelques accusations qui lui promettent la prison. Le rédacteur en chef du magazine Millenium se met en tête de sauver la frêle donzelle.

Suite directe du précédent numéro, l’intrigue manque un peu d’énergie, à l’instar de son héroïne, clouée dans son lit métallique. De son côté, la caméra ne se fatigue pas beaucoup non plus. Du coup, je me rabats sur les dialogues, mais ceux-ci n’ont d’autre prétention que de faire avancer l’histoire. Pas drôle...

De : Daniel Alfredson 2h20

Avec (entre autres) : Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Lena Endre

Night and Day [Knight and Day]

Son avion retardé, un homme erre dans l’aéroport et passe son temps comme il peut. Il observe notamment les belles femmes. Mais ses intentions ne semblent pas si évidentes. Une jolie blonde lui tape dans l’oeil.

Après quelques minutes, le film s’emballe. Un peu d’action, beaucoup de dérision, la recette s’avère immédiatement savoureuse. Dans ce divertissement tous publics, les gracieux acteurs jouent de leurs charmes, les répliques fusent comme les balles et je m’amuse. J’apprécie notamment l’astucieuse utilisation des ellipses qui apportent une dose d’originalité. Je me régale une grosse heure et puis, rassasié, je regarde le scénario s’endormir sur ses lauriers.

De : James Mangold 1h35

Avec (entre autres) : Tom Cruise, Cameron Diaz, Peter Sarsgaard

Predators

Un homme ouvre les yeux. Il tombe du ciel. Le regard brumeux, il dévale les nuages et voit la terre se rapprocher. Son parachute refuse de s’ouvrir mais comme le type est sur l’affiche, il finit par céder.

Pas d’interminable introduction, pas d’intempestives explications, pas de faux-semblants, pas de prétexte bidon, pas de complexe de diple. Un film d’action, un vrai. Une série Z qui n’hésite entre le zist et le zest. Avec ses gueules de cinéma, ses bastons dans la boue, ses mitrailleuses lourdes, son décor bien planté et son humour discret. Vingt-trois ans après le Predator originel, le rasta à roquettes s’éclate toujours en fumant ses proies. Big up!

De : Nimród Antal 1h45

Avec (entre autres) : Adrien Brody et plein d’acteurs excellents que je ne citerai pas ici afin que vous ne puissiez deviner qui mourra en premier!

Millenium 2 - La Fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette [Flickan som lekte med elden]

Dans ses rêves, Lisbeth revit les atroces sévices qu’un pervers lui fit subir. À son réveil, le soleil des tropiques brille sur l’immense villa qu’elle occupe. Ses retrouvailles avec le rude climat suédois promettent d’être violentes.

Il se passe une bonne demi-heure avant que l’intrigue ne se dessine. Je pense que sans le bon souvenir du premier volet et le plaisir de retrouver ses personnages, l’ennui m’aurait probablement assassiné. Rétrospectivement, il eût été dommage que je périsse avant de voir un dernier bon film, celui-ci n’entrant définitivement pas dans cette glorieuse catégorie. J’espère que le dernier impair vaudra mieux que ce pépère épisode pair.

De : Daniel Alfredson 2h06

Avec (entre autres) : Noomi Rapace, Michael Nyqvist, Lena Endre

Top Cops [Cop Out]

Paul entend célébrer une décennie de collaboration avec Jimmy que les anniversaires ennuient par principe. Il entend également mener l’interrogatoire d’un suspect, privilège qui lui est habituellement refusé, et pour cause.

Énième comédie reposant sur une paire de flics hétéroclite, celle-ci élève la débilité au rang de qualité. Je reconnais volontiers que le scénario tient sur une carte de base-ball et que l’originalité manque cruellement. Cependant, la déferlante de blagues et de vannes charrie son lot de perles et je m’étrangle quelques fois (de rire). Face à un Bruce Willis de marbre, Tracy Morgan bouillonne et bouffonne allègrement. Ce film flirte avec la nullité mais ne l’embrasse jamais.

De : Kevin Smith 1h34

Avec (entre autres) : Bruce Willis, Tracy Morgan

Bébés

Dans un minuscule village africain, deux minuscules enfants se disputent quelques cailloux. Le moins minuscule l’emporte et le plus minuscule s’emporte.

Qu’ont en commun le Japon, la Namibie, la Mongolie et la Californie? La réponse est dans le titre: on y fait des bébés. Ce court documentaire très mis en scène se concentre sur quatre d’entre eux et raconte joliment leur première année d’existence. Ne s’embarrassant d’aucun texte, ce film repose donc sur les sensations, les réactions et les expressions de ses héros lilliputiens. Si les différences de conditions de vie, de cultures ou d’environnements que connaissent les nourrissons sautent aux yeux, leurs similarités crèvent l’écran.

De : Thomas Balmès 1h15

Avec (entre autres) : des bébés, des parents

Arsenic et Vieilles Dentelles [Arsenic and Old Lace]

Un jour ordinaire à Brooklyn, un match de base-ball dégénère. De l’autre côté de la rivière, deux reporters reconnaissent Mortimer Brewster, le célèbre critique, à deux doigts d’épouser la belle Elaine.

L’‘introduction donne le la: on est bien là pour plaisanter. Ici, la folie douce devient souvent furieuse et l’on passe allègrement du sourire au fou rire. Dans cet inénarrable scénario se croisent pour mon plus grand plaisir une paire de tantes pas catholiques, un policier dramaturge, un trompettiste siphonné, un assassin scarifié, un docteur rabougri ou bien encore un chauffeur dépassé. J’en redemande.

De : Frank Capra 1h56

Avec (entre autres) : Cary Grant, Priscilla Lane, Raymond Massey, Peter Lorre

Tournée

Une femme plantureuse dévoile ses tatouages colorés. D’autres femmes dévêtues la rejoignent dans la vaste loge. Des rires éclatent. La musique s’en mêle. The show must go on...

Loin de m’être évident à première vue, le charme des protagonistes agit subrepticement. En organisateur faussement détendu, Mathieu Amalric mène ses danseuses (et son danseur) à la baguette magique. D’une ville à l’autre, il nous invite dans l’intimité de son iconoclaste troupe tandis que son personnage prend corps parmi les corps dénudés. L’humeur est à l’humour mais l’émotion trouve une belle place. À la mienne, je souris naturellement. Ce film est un petit nuage blanc qui fait oublier l’orage.

De : Mathieu Amalric 1h49

Avec (entre autres) : Miranda Colclasure, Mathieu Amalric, Suzanna Ramsey

Sex and the City 2

Cela fait 25 années que la volubile Carrie Bradshaw réside à Manhattan. Elle y a rencontré ses meilleures amies et ses plus francs succès. Cette histoire débute deux ans après le premier volet, dans lequel elle espérait convoler.

Le quatuor popularisé par la télé joue une partition familière et parfois mélodieuse. Le film s’en contente. J’avoue que ses airs d’interminable publicité pour l’office de tourisme d’Abu Dhabi m’exaspèrent un moment et que la vocation comique des dialogues m’échappe régulièrement, mais le temps passe discrètement. Je m’en serais néanmoins passé.

De : Michael Patrick King 2h22

Avec (entre autres) : Sarah Jessica Parker, Kristin Davis, Kim Cattral, Cynthia Nixon

When You're Strange

Un homme s’extrait de la carcasse d’une voiture. Jim Morrisson. Il marche le long de la route qui traverse le désert. Une voiture s’arrête. Otis Redding chante dans l’autoradio. Jim roule à tombeau ouvert.

Ce documentaire raconte les Doors de la naissance du groupe à la mort de leur chanteur, humanisant l’icône sans occulter le mythe. L’utilisation exclusive des images d’archives constitue à la fois la principale qualité et l'unique défaut du film car le grand écran ne rend hommage à leur âge avancé. En narrateur inspiré, Johnny Depp fait vivre les mots. J’ai l’étrange et agréable impression d’entendre Raoul Duke, son personnage dans Las Vegas Parano.

De : Tom DiCillio 1h23

Avec (entre autres) : la voix de Johnny Depp, Jim Morrisson, Ray Manzarek, Robbie Krieger, John Densmore, Little Blue Man

Crazy Night [Date Night]

Claire et Phil dorment paisiblement jusqu’à ce qu’une paire d’enfants ne prenne leur lit pour un trampoline. Une nouvelle journée dans leur existence routinière. La même qu’hier! Mais demain peut être un autre jour.

J’ai très envie d’aimer cette comédie concoctée par le réalisateur des Nuits au musée et portée par un duo sympathique. Le film débute doucement et c’est donc en guise d’échauffement que je souris timidement. La précaution s’avère inutile. Les dialogues décochés ne risquent pas de me décrocher la mâchoire. J’hésite d’ailleurs à m’en aller, malgré le défilé de visages familiers. J’aurais dû.

De : Shawn Levy 1h22

Avec (entre autres) : Tina Fey, Steve Carell, Mark Wahlberg

Dans ses yeux [El Secreto de Sus Ojos]

Un homme et une femme se séparent sur le quai d’une gare. Mais leurs adieux théâtraux ne satisfont le narrateur de cette histoire. Benjamin Esposito s’attelle ici à l’écriture d’un premier roman qu’inspire un douloureux passé.

Concerné par les initiales considérations littéraires, je me laisse aisément séduire. Accrocheur, le scénario ajoute à son éprouvante intrigue criminelle une belle intrigue sentimentale. Le rythme du film s’en trouve légèrement ralenti mais le suspense ne faiblit jamais. Et c’est effectivement dans les yeux de tous ses personnages que je distingue la magie de ce film.

De : Juan José Campanella 2h04

Avec (entre autres) : Ricardo Darin, Soledad Villamil, Guillermo Francella, Pablo Rago

My Name is Khan

Un homme étudie scrupuleusement les prochains déplacements du président des États-Unis. À l’aéroport de San Francisco où il achète un billet d’avion pour Washington D.C., on l’embarque avant qu’il n’embarque.

Je plonge sans retenue dans ce regard indien sur une Amérique qui effraie autant qu’elle fait rêver. Bien que profondément inscrite dans la réalité, l’histoire a tout du conte de fée. Je lui reproche parfois ses bons sentiments dégoulinants, sa naïveté confondante ou sa longueur déconcertante mais j’apprécie largement sa sensibilité, son humour, sa couleur, son extrême optimisme et son ampleur. Si Forrest Gump avait une suite, je l’appellerais My Name is Khan.

De : Karan Johar 2h35

Avec (entre autres) : Shahrukh Khan, Kajol Mukherjee-Devgan

Copie Conforme [The Certified Copy]

Au premier rang de l'assemblée qui attend l’arrivée de l'auteur-orateur, une femme ressemble à celle de l'affiche. Apparaît bientôt l’écrivain au charme grisonnant. Britannique, il s’exprime poliment en italien.

Une caméra inerte, un enfant irritant, une direction inconnue, un ennui mortel: passer le premier quart d’heure est une gageure. La suite récompense ma patience. Ce film plein de sens repose essentiellement sur le(s) langage(s). Hommage à la Toscane et voyage philosophique, le récit n’existe qu’entre les lèvres des comédiens. Je m’y pends alors, guette chaque mot, chaque soupir et vibre au moindre sourire.

De : Abbas Kiarostami 1h45

Avec (entre autres) : Juliette Binoche, William Shimell

Prince of Persia : les sables du temps [Prince of Persia: The Sands of Time]

Le soleil éclaire le désert de Perse. Ici, le destin s’écrit. Ainsi, le jeune Dastan, en lançant sa pomme sur un soldat puis en bondissant sur les toits, attire l’oeil du bon roi qui décide d’en faire son troisième enfant.

D’entrée, ça gigote, ça pirouette et ça virevolte. Dans un décor aux allures de parc d’attraction, les envolées de l’action détournent avec inspiration mon attention des pesanteurs d’un scénario un peu falot. Prince intrépide, jolie princesse ou brigand fringant, les acteurs font leur boulot et je m’amuse plutôt. Sur la dernière demi-heure, je préfère me taire...

De : Mike Newell 1h56

Avec (entre autres) : Jake Gyllenhaal, Gemma Arterton, Ben Kingsley

Les Invités de mon père

Lucien s’apprête à accueillir une famille de sans-papiers. Militant de longue date, il suscite notamment l’admiration de sa petite-fille. Quant à ses enfants, ils font preuve d’une circonspection qui ne va pas faiblir.

Ce long-métrage en forme de comédie piquante aborde un sujet épineux mais ne déborde pour autant d’originalité. Car une fois dévoilé le pot aux roses, le scénario se contente d’arroser un terreau qu’heureusement, les acteurs fertilisent avec talent. Grâce à eux, j’esquisse de nombreux sourires, même si les questions soulevées relèvent souvent du dramatique. Dommage que le film s’essouffle dans la dernière ligne droite.

De : Anne Le Ny 1h30

Avec (entre autres) : Fabrice Luchini, Karin Viard, Michel Aumont, Valérie Benguigui

Enter the Void

Générique stroboscopique. Un avion fend la nuit tokyoïte. Au milieu des néons, Oscar plane sur son balcon. Au milieu de leur studette, Linda fume une cigarette. Ils échangent des sons. Elles s’en vont.

À travers les yeux de son héros camé, je contemple la ville et ses lumières denses; lorsqu’il ferme ses paupières, la nuit s’éclaire et les couleurs dansent. Images maîtrisées et montage ciselé, le film s’éternise et m’en voit désolé. Hallucinant trip visuel, lancinant voyage sensoriel, j’apprécie l’unicité de cette psychédélique expérience cinématographique. Mais dans sa volonté de choquer, le réalisateur me donne parfois l’impression d’avoir des comptes à régler avec la subtilité.

De : Gaspar Noé 2h42

Avec (entre autres) : Paz de la Huerta, Nathaniel Brown, Cyril Roy

L’Amour c’est mieux à deux

Vincent le séducteur impénitent est en retard au mariage de son meilleur ami Michel le romantique invétéré. Avocat spécialisé en divorce, il retrouve le couple un an plus tard dans son bureau.

Les premières scènes promettent une légèreté que les suivantes ne démentent. Pas prétentieux, le scénario se montre néanmoins à la hauteur de mon ambition de rire grâce à son postulat feuillu et ses dialogues fleuris. Bien épaulé par ses complices, le royal Clovis Cornillac enrichit ses répliques de grimaces et autres mimiques drolatiques. J’avais faim d’humour, me voilà rassasié.

De : Arnaud Lemort, Dominique Farrugia 1h37

Avec (entre autres) : Clovis Cornillac, Manu Payet, Virginie Efira

Greenberg

Florence va au supermarché, passe au pressing, prépare le dîner des enfants, réserve les billets d’avion et nourrit le chien. Ses employeurs partis en vacances, elle rencontre Roger, qui occupe la maison en leur absence.

Pour raconter l’histoire d’un inadapté pathologique qui tente de contaminer son entourage, le réalisateur choisit de faire l’impasse sur l’humour. Cette décision me contrarie. J’ai du mal à m’attacher aux personnages. Ils avancent puis reculent, exécutent leur banal ballet mélancolique, inspirent la pitié plus que l’empathie. Des silhouettes de têtes grignotent l’écran. Quelques spectateurs quittent la salle. Ils ne verront pas la fin. Ils ne loupent rien.

De : Noah Baumbach 1h42

Avec (entre autres) : Ben Stiller, Greta Gerwig, Rhys Ifans

Robin des Bois [Robin Hood]

De retour des chères croisades, le roi d’Angleterre Richard Coeur de Lion se permet quelques pillages de châteaux français. Parmi les soldats, l’archer Robin Longstride n’a pas la langue dans son carquois.

Au rang des réticences, je redoutais l'énième visite d’une légende trop familière. En même temps, ayant tant apprécié les précédentes collaborations (Gladiator, Une Grande Année, American Gangster) entre l’acteur océanien et le réalisateur britannique, je ne pouvais rater celle-ci. Je me réjouis donc de découvrir une histoire authentiquement originale. Malheureusement, je ne parviens à plonger dedans, anesthésié que je suis par la lenteur générale et certaines longueurs en particulier.

De : Ridley Scott 2h16

Avec (entre autres) : Russel Crowe, Cate Blanchett, Mark Strong

L’Élite de Brooklyn [Brooklyn’s Finest]

Une voiture garée au milieu de nulle part. La nuit noire au-dessus des lampadaires blafards. Carlo raconte à Sal par quel miracle il a échappé à un nouveau séjour carcéral. Un coup de feu. Le silence...

Le réalisateur (auteur du puissant Training Day) juxtapose les trajectoires faussement parallèles de trois flics que tout oppose. Si je ne conteste la richesse de ces pauvres personnages, réunis pour une inévitable et prévisible conclusion, je déplore le scénario trop évident qui recycle au lieu de réviser. Plutôt alléché par l’odeur du casting, je trouve que le film manque de saveur.

De : Antoine Fuqua 2h05

Avec (entre autres) : Don Cheadle, Ethan Hawke, Don Cheadle, Wesley Snipes

Lola

Sous la pluie philippine, une vieille femme écume les trottoirs de Manille, un petit garçon à la main. Maladroitement, elle tente d’allumer une bougie malgré les rafales de vent. Son parapluie trépigne.

Si je pense d’abord à mes amis, la fragilité des mamies qui donnent son titre au film ne me laisse indifférent. La vieillesse qui les accable freine chacun de leurs mouvements et rend le moindre déplacement pénible. Le réalisateur en fait malencontreusement autant et je profite honteusement des joies de la sieste devant le cruel spectacle des turpitudes de la pauvreté extrême.

De : Brillante Mendoza 1h49

Avec (entre autres) : Anita Linda, Rustica Carpio, Tanya Gomez, Ketchup Eusebio