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Iron Man 2

À la télévision, Tony Stark, milliardaire excentrique, révèle qu’il est Iron Man, superhéros en armure. Devant l’écran, un vieux slave s’étrangle. Son fils Ivan, tatouages gothiques et cheveux crasseux, hurle en regardant le plafond.

Je redoute le pire à l’expiration du papy russe, n’osant croire que le meilleur est à venir. Mais l’irrésistible irruption du héros qui fait rimer extravagance, exubérance et arrogance, réduit en cendres mes craintes. Étonnamment, le scénario privilégie l'humour et l’action en devient presque un prétexte. Je reverrai avec plaisir ce film plein d’énergie que les nombreux et souvent drôles seconds rôles agrémentent efficacement.

De : Jon Favreau 1h58

Avec (entre autres) : Robert Downey Jr., Mickey Rourke, Gwyneth Paltrow, Scarlett Johansonn, Sam Rockwell

Mammuth

Serge prend sa retraite après dix années à découper des porcs. Ses collègues mangent des chips à son pot de départ. Il rentre chez lui avec un puzzle et pas la moindre idée de ce qu’il fera le lendemain.

La première moitié du film délivre un message d’utilité publique: «Si votre maison brûle, oubliez les enfants en surpoids, le poisson blafard et les couverts en ivoire du Bengale. Sauvez vos bulletins de salaire». Dans la deuxième, Gérard Depardieu promène sa carcasse en quête d’un passé dérisoire. Les images en tremblent et les couleurs bavent. Je m'amuse un peu, je m’ennuie beaucoup.

De : Benoît Delépine, Gustave Kervern 1h28

Avec (entre autres) : Gérard Depardieu, Yolande Moreau, Isabelle Adjani, Anna Mouglalis

La Comtesse [The Countess]

La vie d’Erzebet Bathory, comtesse hongroise au destin peu commun, qui vécut à cheval sur les dix-septième et dix-huitième siècles. Promise dès sa naissance au conte Nadasdy, elle eut une rigoureuse éducation.

J’en sais peu sur le film lorsque les lumières se taisent. Je découvre donc avec plaisir son héroïne singulière, sa beauté froide, sa démarche altière, son coeur malade derrière le regard fier. La richesse de cette biographie sanguinolente me comble tant que j’en oublie celles des costumes et des décors. Moins enlevée que ses prédécesseures, la dernière demi-heure contrarie ma belle humeur.

De : Julie Delpy 1h37

Avec (entre autres) : Julie Delpy, Daniel Brühl, John Hurt

Kick-Ass

Pourquoi les super-héros n’existent pas, se demande Dave. Pourquoi nul ne se grime pour combattre le crime? Il y a bien assez de place dans ce monde pour quelques justiciers masqués, pense l’adolescent.

Le ton de l’introduction m’inspire déjà quelques sourires. Si les questions existentielles soulevées relèvent évidemment de la comédie, voire de la parodie, l’humour corrosif et la crudité saignante de certaines scènes font prendre à cette histoire d’étonnantes directions. Habilement ficelé et finement découpé, ce mélange des genres totalement secoué se révèle fort divertissant.

De : Matthew Vaughn 1h57

Avec (entre autres) : Aaron Johnson, Nicolas Cage, Chloe Moretz, Mark Strong, Christopher Mintz-Plasse

Le Chasseur de primes [The Bounty Hunter]

Gros bras et visage pileux, Milo conduit joyeusement sa voiture de sport. Il renifle un peu, détecte une odeur suspecte. De la fumée. Il s’inquiète, s’arrête, ouvre le coffre. Une femme en sort, s’enfuit. Il est chasseur de primes.

Une légère intrigue policière et deux caractères bien trempés suffisent à l’efficacité de cette comédie qui s’embarrasse peu de prétextes fallacieux. Si les acteurs en font des tonnes, l’humour n’en est pas lourd pour autant. Je souris donc souvent et passe un agréable moment devant ce film malgré quelques longueurs lors du sprint final.

De : Andy Tennant 1h44

Avec (entre autres) : Jennifer Aniston, Gerard Butler, Jason Sudeikis

Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d’amour

Lors d’un festival de danses folkloriques, Nicolas et son accent du sud s’entichent de Dorothée, et réciproquement. Ils échangent quelques mots puis rejoignent leurs contrées respectives.

Pas franchement enthousiasmé par le début, je ne le serai davantage par la fin. Ni par le milieu, d’ailleurs. Je note pourtant l’originalité de la narration, empreinte d’une poésie lunaire et d’une tendresse naïve. Mais la simplicité excessive (et probablement revendiquée) du scénario me lasse assez rapidement. Et je trouve très, très petite l’histoire d’amour promise par le titre.

De : Pascal Thomas 1h40

Avec (entre autres) : Julien Doré, Marina Hands, Guillaume Gallienne

Adèle Blanc-Sec

Paris, début du siècle dernier. Les yeux d’un ancien préfet s’écarquillent devant une danseuse de revue, un ivrogne notoire n’en croit pas les siens. Pendant ce temps, au muséum d’histoire naturelle, un ptérodactyle sort de son oeuf.

Voix off, personnages croqués et décor posé: ça commence comme un film de Jean-Pierre Jeunet. Sans les bulles. Car en dépit de leur intrépide et espiègle héroïne, ces aventures n’ont pas grand-chose d’extraordinaire. L’histoire se résume en effet aux facéties meurtrières d’un volatile préhistorique dans une capitale de carte postale. Tout cela me donne bizarrement(?) une impression de déjà vu, déjà entendu.

De : Luc Besson 1h37

Avec (entre autres) : Louise Bourgoin, Gilles Lelouche, Jean-Paul Rouve

Green Zone

Irak, 2003. Saddam Hussein a fui devant les troupes américaines qui occupent désormais le terrain. Restent à dénicher les armes de destruction massive qui ont officiellement motivé le conflit. Miller et ses hommes s’y collent.

La caméra leur colle alors au train, elle court, elle tremble avec eux, elle plonge dans les regards désarmés et se mêle au tumulte permanent. Entre deux éreintantes scènes d’action, le film prend néanmoins le temps de la réflexion et j’admire l’habileté avec laquelle le scénario explore les multiples facettes d’un sujet si complexe.

De : Paul Greengrass 1h51

Avec (entre autres) : Matt Damon, Brendan Gleeson, Greg Kinnear, Amy Ryan

My Own Love Song

Dans un bar du fond des États-Unis, un homme d’ailleurs converse avec une femme du coin. Elle s’appelle Jane et son fauteuil roule. L’homme s’en va. Jane n’a qu’un ami. Un ami qui parle aux anges.

J’attendais une nouvelle réalisation d’Olivier Dahan comme le prochain hiver: sans impatience aucune. Me voilà néanmoins aux première loges. D’ici, ça fleure la bluette. À l’écran, les bons sentiments transpirent. Ce devrait être pire, mais Forest Whitaker et les gentils rôles secondaires m’évitent la torpeur. Quant au réalisateur, acclamé pour avoir enlaidi Marion Cotillard, il réussit aujourd’hui l’exploit de me dégoûter d’une partition de Bob Dylan. Balèze!

De : Olivier Dahan 1h37

Avec (entre autres) : Renée Zellweger, Forest Whitaker, Nick Nolte, Madeline Zima

Le Choc des Titans [Clash of the Titans]

En ce temps, les dieux de l’Olympe voient leur supériorité contestée par les hommes et ça ne leur plaît pas. Au cours d’une de ses expéditions punitives, Hadès assassine gratuitement la famille de Perseus. Il le paiera.

Passée une bavarde introduction, je suspecte déjà le traquenard. Une scène d’action plus tard et je me prends pour un oracle. La mythologie succombe et les piteux effets spéciaux ne compensent les performances douteuses des acteurs. Et même si les rares dialogues recèlent un pouvoir comique indiscutable, je doute qu’ils aient pareille vocation.

De : Louis Leterrier 1h36

Avec (entre autres) : Sam Worthington, Mads Mikkelsen, Gemma Arterton, Liam Neeson

Ajami

Le soleil brille sur Ajami, un quartier multiculturel de Jaffa, en Israël. Il réchauffe sans discrimination musulmans, juifs et chrétiens, il éclaire impitoyablement les drames que noue le quotidien.

Divisé en chapitres, ce film doublement périlleux m’accroche immédiatement. Premièrement, il attaque un sujet délicat en évitant l’artillerie lourde. Ensuite, il croise proprement des histoires, alors que l’exercice génère habituellement une part importante de déchets. Ici, la tension ne faiblit jamais et les intrigues se multiplient jusqu’à l’apparition mathématique d’un dénominateur commun. Un bel ouvrage.

De : Scander Copti, Yaron Shani 1h59

Avec (entre autres) : Shahir Kabaha, Ibrahim Frege, Fouad Habash