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The Green Hornet

Un superman en plastique se reflète dans la portière d’une limousine. Le jeune passager s’en va se faire sermonner par le puissant propriétaire d’un journal local, son père, qui n’a pas que ça à faire. Scène suivante: vingt ans après...

Cette nouvelle variation sur le thème du super héros choisit rapidement le camp de l’humour. Je me régale donc de cette bonne farce qui mêle délire verbal et gags visuels, me délectant particulièrement des personnages loufoques dont un mégalomane grassouillet, un mélomane bondissant ou bien un criminel démodé. Et si les scènes d’action se font naturellement plus nombreuses à l’approche de la fin, elles ne trahissent jamais la vocation drolatique du film.

De : Michel Gondry 1h55

Avec : Seth Rogen, Jay Chou, Cameron Diaz

Encore un baiser [Baciami]

Il y a trois ans, Carlo en avait trente-sept. Il collectionnait les conquêtes, sans doute pour oublier l’échec de son mariage avec Giulia, la mère de leur enfant. Aujourd’hui, il pense à vivre avec Anna, vingt-cinq ans, les cheveux au vent.

La si lyrique langue italienne, des comédiens sympathiques, une atmosphère nostalgique, de lumineuses musiques; je me jette avec plaisir dans cette histoire disséminée. Elle reflète notre époque comme un miroir enluminé. Le goût de la vie s’y trouve, s’y perd ou s’y retrouve. Moi-même, je m’y retrouve. Nu. Non, ému. Aimant notamment l’humour et la tendresse avec lesquels sont racontés l’amitié, ses implications, l’amour et ses complications.

De : Gabriele Muccino 2h18

Avec (entre autres) : Stefano Accorsi, Vittoria Puccini, Claudio Santamaria, Pierfrancesco Favino

Somewhere

Le bolide vrombit lorsqu’il traverse l’écran. La voiture s’arrête. Son coeur rouge. Le conducteur en sort; démarche désabusée, mine grise, lunettes noires. Plus tard, il se casse le poignet et somnole devant une paire de paires de seins professionnelles.

Les premières scènes m’intriguent. Esquissant la géographie d’un microcosme comprenant Hollywood et Beverly Hills, la réalisatrice immortalise un vide fastueux: l’ennui royal de son héros paumé dont je ne tarde malheureusement à partager la régalienne affliction, oubliée seulement le temps d’une éphémère escapade milanaise. La caméra flâne, les mots sont rares, les images ouvragées, les intentions floues, les questions sans réponses. Il manque finalement à cette peinture l’histoire qui en ferait un film.

De : Sofia Coppola 1h34

Avec (entre autres) : Stephen Dorff, Elle Fanning