«En 1941, dans une France occupée par les nazis», un fermier coupe du bois tandis qu’un tiers de sa ravissante progéniture étend le linge. Approche un cortège motorisé de militaires allemands. Parmi eux, le redouté colonel Hans Landa.
La musique d’Ennio Morricone, recyclée à merveille, transfigure instantanément la campagne française et ce premier chapitre ne gaspille pas les secondes. J’apprécie tant la filmographie de Quentin Tarantino que je redoutais presque la déception. Heureusement, mes craintes périssent et leur souvenir se dissipe. Car l’auteur-réalisateur se renouvelle sans se trahir, aidé par un casting dont l’internationalité ne relève pas de la simple anecdote. L’action efficace, l’humour loufoque, la violence brutale, les dialogues délirants et le suspense latent s’associent une fois de plus pour former un puissant divertissement.
De : Quentin Tarantino 2h33
Avec (entre autres) : Christoph Waltz, Mélanie Laurent, Brad Pitt, Daniel Brühl, Eli Roth, Diane Kruger
On sait que Tarentino fait une fixation sur la vengeance et aime le cinéma. Bonne nouvelle pour les fans, il n'a pas changé. Réécrivant l'histoire pour donner à ses deux passions la place qu'ils méritent selon lui, Quentin nous offre un film maîtrisé dans sa mise en scène mais dont le scénario souffre de quelques défauts, d'autant plus énervants qu'ils égratignent le chef d'oeuvre que ce film aurait pu être. Intelligent, violent, pas drôle car terrible de cruauté, ce film me rend dubitatif quand à l'intention de Tarentino. Dans la salle bruxelloise où j'ai vu ce film, les gens rigolaient beaucoup et surtout quand les nazis se faisaient éclatés par les juifs. Auraient-ils ri si l'inverse avait été montré ? Jamais on ne saura clairement si Tarentino condamne, approuve ou se fout des actions très dures menées par ces bâtards revanchards, et cela me gène surtout quand, en parlant avec des amis, ces derniers me répondirent:"Mais c'est génial, des nazis explosés, l'Europe entière rêvaient de faire ça !". Moi en guise des terribles bourreaux qu'ils étaient (ceci n'est d'ailleurs pas montré dans le film ,ben oui tout le monde le sait que les nazis sont méchants), je voyais surtout des soldats cérébralement bien nettoyés par la propagande nazie, courageux et stupides comme tout soldat qui se respecte. Je rappelle qu'un soldat quel qu'il soit n'est un outil à la solde d'une politique et que ce n'est pas en scalpant des clous, surtout quand ils sont humains et donc doués de sensibilité, qu'on freine l'industrie du cercueil. Alors, les voir se faire scalper ne m'a procuré aucun plaisir. Et qu'on aille pas me dire que "c'est qu'un film". Je suis désolé, quand on utilise un contexte historique, on en prend soin. Aushwitz n'est pas Elm street. Par contre, le côté amoureux naïf du cinéma, je trouve cela touchant chez Tarentino et même beau parfois. Même si le scénario comporte des failles et maladresses tâchant l'ensemble plutôt très bon, j'ai aimé le film, sans partagé, cependant, l'enthousiasme de Mafat. J'ai aimé le non manichéisme de la trame, j'ai aimé qu'enfin dans un film américain, on utilise les langues locales et qu'on les montre comme des armes, j'ai aimé que Brad Pitt, violent, un peu idiot, impétueux car incompétent pour autre chose que tuer, personnalise si bien la politique des affaires étrangères américaines, j'ai aimé la première scène et adoré celle de la taverne avec les soldats allemands et pour finir j'ai aimé l'interprétation des acteurs et actrices surtout celles de Kruger, Fassbender, Watz et Laurent. Merci de votre attention, au revoir. Ponblaise
RépondreSupprimerBlaise, je crois que je vais limiter la longueur des commentaires!
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